Faire cohabiter des plats chauds et des décorations design. Chez de nombreux commerçants de bouche, utilisant des vitrines bain-marie, cela ressemblait à un casse-tête. Pour le résoudre, l’entreprise OCF a mis au point une technique innovante, qui permet de maintenir les préparations culinaires à bonne température sans sacrifier l’esthétisme, côté contenant. Car, quand les eaux des bacs avoisinent 90°C, la vitrine et ses décors souvent s’altèrent. « Après avoir désolidarisé notre cuve, nous l’avons fait reposer dans un U inversé, supportant la dilatation et permettant de récupérer les eaux de condensation dans une rigole, avec une parfaite étanchéité », explique le PDG Guillaume Zanlorenzi. Les dilatations évitées, OCF peut travailler une gamme plus étendue de décorations.
En 9 ans, 6 dépôts de brevets
Pour réaliser cette innovation, il aura fallu un an à la société avant un dépôt de brevet à l’INPI, fi n 2015, et une commercialisation début 2016. À ce jour, une vingtaine de ces vitrines bain-marie – entre 6 000 € et 15 000 € le linéaire – ont été vendues à des hôtels, restaurateurs et traiteurs en France et à l’étranger. À travers ce procédé, OCF rappelle son goût pour l’innovation. Le fabricant de vitrines enregistre là son 6 e brevet en 9 ans, après avoir été l’auteur d’autres systèmes brevetés (mise au point d’un éclairage LED, diffusion d’air humidifié, désembuage renforcé, etc.). Chaque année, OCF consacre de 80 k€ à 100 k€ à ce volet. Avec cette dernière « trouvaille », la société va pouvoir renforcer encore sa présence à l’international. Aujourd’hui, elle vend dans 12 pays auprès de grandes enseignes (Fauchon, Paul, Les Maîtres du Pain…), en réalisant 15 % de son chiffre d’affaires à l’export.
Siège
Sigournais (85)
Activité
Fabrication de vitrines pour les métiers de bouche
CA 2016
8 M€
Effectif
65 salariés
Associés
Guillaume Zanlorenzi
et Sandrine Villaume